La réalisation de VITALIA II

Ce catamaran naviguera sous pavillon anglais malgré la volonté et les demandes répétées de François Bich pour arborer le pavillon français. Cela n’a pas été possible à cause de la dimension du bateau qui impose d’appliquer le règlement de la marine marchande. En effet, ce réglement est incompatible avec le programme de VITALIA II. Le chantier Multiplast a alors proposé la solution de naviguer sous pavillon étranger, la réglementation anglaise étant plus flexible, le bateau est rattaché au port de Londres.

Un chantier d'exception.

30 000 heures et 50 personnes mobilisées pour ce défi. C'est avec une émotion particulière que Jack Michal, Yann Penfornis et Franck Martin, trois des architectes ayant participé à la conception initiale du catamaran au côté de Gilles Ollier, ont ressorti les plans et les notes de calculs pour élaborer les modifications du bateau VITALIA II.

Les défis techniques du chantier MULTIPLAST à Vannes.

multiplast vannes« C'est la première fois que nous menons de tels travaux. Nous ne sommes pas dans l'inconnu puisque le catamaran est né au chantier, mais c'est un vrai défi technique car le bateau doit rester performant alors qu'il va être alourdi. VITALIA II, c'est son nouveau nom, sera le voilier de croisière le plus rapide au monde », assure Yann Penfornis, directeur de Multiplast.
Pour l’heure, pas moins de 7 personnes ont étés mobilisées dans les bureaux d’études sur ce projet ambitieux, qui représente 30 000 heures de travail pour le chantier et ses sous-traitants (Domicile Fixe pour le design intérieur et Golfe Agencement pour la réalisation des aménagements). Ce travail s'ajoute aux 90 000 heures qui avaient été nécessaires à sa construction.
En effet, le défi technique de ce projet résidait essentiellement sur les calculs réalisés par HDS. A l’origine, le déplacement d’Orange 2 était de 33 tonnes en charge, VITALIA II en représente 52. Il était donc important de ne pas dépasser le couple de redressement initial afin d’assurer la sécurité du bateau et de son équipage.
Pour ce faire, il est essentiel de communiquer les efforts subis par le gréement au skipper grâce à des jauges de contraintes situées sur les axes des bas haubans et des étais. Un système de vérin hydraulique permet de choquer automatiquement l'écoute de grand-voile une fois les efforts maximum atteints, plus question que le bateau navigue sur une seule coque !
Les encastrements des bras de liaison dans les flotteurs ont été renforcés, compte tenu de l'augmentation de l'inertie du navire.

Images Multiplast Groupe Carboman - Vannes.

yann penfornis dominique duboisOn ne présente plus Multiplast, chantier vannetais créé en 1981 par Gilles Ollier, et repris en 2009 par Dominique Dubois.
En 2013, l’entreprise s’associe avec Décision S.A en Suisse (Alinghi, Solar Impulse,…) pour fonder le Groupe Carboman afin de devenir un des leaders européens et permettre aux deux entreprises de mutualiser leurs compétences.
Spécialiste des composites hautes technologies, ayant construit la plupart des grands multicoques de course des dernières années, Multiplast n’est pas un chantier comme les autres. A la pointe de la technologie et de l’innovation, porté par de grands noms de l’architecture navale et de grands marins,  il est surtout le constructeur des plus belles machines légendaires de courses océaniques au monde (Jet services, Commodore explorer, Team adventure, Geronimo, Orange II, Groupama 3, Groupama IV, etc.). 
Multiplast, c’est aussi de grands marins qui sont passés en apprentissage dans l’entreprise (Jean Le Cam, Marc Guillemot...).